RESPECTER

le site en veillant à la préservation de son environnement (et à la quiétude des lieux !)

les propriétaires fonciers (et leurs locataires), seuls garants de la conservation des paysages 

les touristes, en leur offrant des prestations de qualité

 

REGLEMENTER

en augmentant les dispositifs réglementaires

en développant des campagnes de sensibilisation auprès des publics et usagers

en encadrant le développement des circuits de visite en barque

 


RAPPEL

 

 

Durant près de huit siècles (peut-être plus ?), des générations d'hortillons) ont aménagé, étendu, entretenu cet espace  si particulier afin d'y développer des activités maraîchères .

Aujourd’hui, le site des hortillonnages est devenu le lieu d’usages multiples (économiques, sociaux et culturels) qui n’est pas sans provoquer des tensions voire des conflits entre usagers. Les hortillonnages comme de nombreux sites touristiques sont victimes de leur succès.

Aujourd’hui, la « surfréquentation » du site est très certainement, sans être la seule, l’une de nos principales préoccupations. Ces dernières années, nous avons vu en effet se multiplier les offres de promenades en barque à l’intérieur du site, tant par des prestataires associatifs que par des prestataires privés.

Cette pratique lucrative se développe en l’absence de toute réglementation et sans le moindre cadrage, sans le moindre agrément et, qui plus est, sans la moindre concertation et l’assentiment des principaux concernés, à savoir les propriétaires des parcelles (majoritaires dans le site) qui en subissent, chaque année durant 7 à 8 mois, les nuisances !

Faut-il rappeler ici que nos hortillonnages constituent un espace majoritairement privé 

 

La libre circulation à l’intérieur du site a permis, de fait, le développement anarchique énoncé plus haut. Si on ne peut nier que la promotion touristique du site a été la principale motivation d’une association telle que celle qui intervient à la Maison des hortillonnages depuis 1975, soutenue d’ailleurs par les collectivités locales, on peut s’interroger sur la motivation des autres prestataires, notamment privés.

Par ailleurs, force est de constater que l’expansion du Festival « Art, ville et jardin » initié en 2010 par la Maison de la Culture d’Amiens (aujourd’hui géré par une association) dont on ne peut nier l’intérêt culturel et promotionnel, soulève aujourd’hui de vives réactions de la part des propriétaires concernés par l’extension du parcours…


POUR UNE REGLEMENTATION

portant sur la circulation à l'intérieur de nos Hortillonnages...

 

Le 25 avril 2024 : Nouvelle note de l'association "SOS Hortillonnages"

 

Pour une réglementation portant sur la circulation sur les eaux

à l’intérieur du périmètre des Hortillonnages, un espace privé

 

Concernant l’implication de l’Etat...

Nous pourrions rappeler l’intérêt porté aux Hortillonnages, au début du XXème siècle, par l’Etat qui, prenant conscience de la nécessité d’assurer leur préservation (et le maintien des activités maraîchères) en assurant les travaux nécessaires (curage et faucardement des canaux), amena un Président de la République de la 3ème République à signer un décret.

Ce décret du 27 janvier 1902 n’a pas été abrogé depuis et les services d’Amiens-Métropole s’en sont inspirés pour la rédaction des statuts de l’Association Syndicale des Canaux d’Hortillonnages (ASCH) créée en 2018, d’abord sous la forme d’une « association syndicale constituée d’office » (ASCO) transformée depuis février 2023 en « association syndicale autorisée » qui regroupe l’ensemble des propriétaires fonciers et dont le préfet, sauf erreur de notre part, assure la tutelle.

 

Un préalable indispensable...

Toute réflexion ayant pour objet l'élaboration d'une réglementation doit être précédée par une définition claire du statut juridique des parcelles composant nos hortillonnages et des voies d’eau (rieux et fossés) qui y sont directement liées. 

Il nous paraît nécessaire en effet d’en finir avec les approximations. Depuis des années, une confusion semble être entretenue, faute d’une utilisation rigoureuse des termes employés, faute d'avoir rappelé le statut juridique réel du foncier (parcelles, rieux, fossés).

 

Le 26 Octobre 2022, faisant suite à une réunion du Comité de pilotage installé auprès de l'ASCH (une des rares réunions où nous avions été invités), nous avions sollicité un éclaircissement sur le vocabulaire employé et fait part des observations suivantes :

 

« Peut-on nous entendre sur les termes repris dans les nombreux rapports, comptes-rendus, publications… et les définir, une fois pour toutes. Nous pensons tout particulièrement à la qualification des cours d’eau au cœur de nos hortillonnages et à la nécessité de bien rappeler leur statut.

Si l’on écarte bien entendu la Somme et l’Avre, mais également le contre fossé longeant le chemin de halage en rive droite de la Somme,  la Petite Somme et ses canaux annexes le rieu du Tournet, la Petite Avre et ses canaux annexes le rieu de l’Agrapin, le bras Baraban, le rieu du Marais Hecquet, l’ancienne petite Somme et le rieu de la Broquette, désignés comme étant des voies d’eau domaniales, il me paraît important d’éclaircir, voire de corriger, ce que l’on entend par « rieux publics », « rieux dits publics », « rieux dits publics du décret 1902 », « rieux privés », et, comme nous pouvons le lire dans le dernier compte-rendu du comité de pilotage : « rieux classés cours d’eau d’après la préfecture ? »,  termes que l’on voit apparaître indifféremment dans les rapports et comptes-rendus ».

 

Que faut-il penser des réponses apportées par la préfecture à une journaliste de notre quotidien régional qui nous rapporte les informations suivantes : « Le maillage des hortillonnages est un vrai casse-tête pour qui voudrait savoir sur quelle voie il peut naviguer. C’est la préfecture qui nous éclaire sur la question : « Les embarcadères dépendent des communes (Amiens, Longueau, Rivery et Camon NDLR), les petits rieux appartiennent aux propriétaires de parcelles. Les plus grands rieux sont la propriété de l’Etat et ceux qui sont les plus proches de la Somme appartiennent au conseil départementale». D’où l’intérêt de créer une réglementation commune... »

 

 

Sauf erreur de notre part, à l’intérieur du périmètre définissant nos hortillonnages, le statut de la grande majorité des rieux (à l’exception de ceux énoncés ci-dessus) découle du statut des parcelles riveraines. On a tendance à confondre le statut privé des canaux et la libre circulation des embarcations sur ceux-ci (situation héritée de l’usage multiséculaire du site par des générations de maraîchers)

 

Aussi, peut-on préciser que l’ensemble de nos hortillonnages constitue majoritairement un domaine privé (1), comme le précise d’ailleurs le Président de l’Association Syndicale de Canaux d'Hortillonnages lorsque celui-ci conventionne par exemple avec l’association Art et Jardins des Hauts de France (Cf. préambule de la convention examinée d'une réunion de la Commission exécutive en date du 27 juin 2018).

 

La cartographie des rieux fourni par le Bureau d'étude CE3E engagé par l'Association Syndicale des Canaux d’Hortillonnages (ASCH) pour l'élaboration du "Plan de gestion des Hortillonnages" semble lever toutes ambiguïtés ! (ex. cartographie p.22 : « Réseau d’eau privé »)

 

Pour une réglementation limitant le nombre d’usagers dont les préoccupations sont uniquement mercantiles...

Comme jadis, la circulation sur nos canaux est certes libre, répondant à l’intérêt général, permettant aux propriétaires ou locataires, maraîchers..., d’accéder à leurs parcelles, situation exclusive que connurent des générations d’hortillons (2)

Aujourd’hui, la fréquentation des Hortillonnages s’étant diversifiée, avec le développement du tourisme à l’intérieur du site, cette situation n’est guère comprise (et acceptée) par les propriétaires particuliers et tout particulièrement les riverains qui subissent (3), durant une grande partie de l’année, les nuisances engendrées par un défilé incessant de barques, rompant il est vrai le charme de ce lieu (encore décrit comme étant un « havre de paix » ?), sans ignorer les incidences sur la faune et la flore.

 

Ces dernières années, nous avons pu en effet constater la multiplication des offres de promenades tarifées proposées par des prestataires associatifs et surtout privés (qui empochent de substantielles recettes, sans pour cela, du moins pour certains d’entre eux, contribuer à la préservation du site !

Certes, depuis quelques années, ces prestataires sont soumis au versement d’une taxe prélevée pour chaque visiteur (taxe qu’ils ont vite intégrée dans le tarif de leur prestation). Cette taxe – qui récemment vient de faire l’objet de questionnements par la chambre régionale de la Cour des Comptes – sert à abonder la trésorerie de l’Association Syndicale des Canaux d’Hortillonnages qui assure, partiellement (4) l’entretien des canaux (19 km sur les 57 km du réseau hydrographique).

 

Rappelons que les propriétaires sont assujettis, de leur côté, au versement de redevances annuelles (immatriculation des barques dont le montant est calculé en fonction du type de motorisation de l’embarcation, taxes foncières).

 

Nous ne pourrons faire l’économie d’une réflexion sur le développement anarchique des circuits touristiques, dans un secteur soumis à la « Loi sur les paysages » et inclus dans le périmètre bénéficiant de la labellisation « Ramsar » !

 

Note : Au cours de l’été 2022, notre association a pris l’initiative d’effectuer un sondage auprès d’une cinquantaine de propriétaires, les interrogeant notamment sur le développement des offres de promenades au cœur des hortillonnages. Une grande majorité se prononce sur la limitation des prestataires (tout particulièrement des prestataires privés), et du nombre de visiteurs dans le site, puis souhaite que l’on réglemente la circulation des embarcations.

 

Une première avancée (à l’initiative de la commune de Camon) ...

Un début de réglementation portant sur les limites de circulation à l'intérieur de nos hortillonnages est à signaler : La commune de CAMON en effet a pris le 12 juin 2023 un arrêté portant réglementation sur les embarcations dans les hortillonnages. Puissions-nous encourager les autres communes (Amiens, Rivery, Longueau) à faire preuve de la même réactivité ! 

Nous retenons de cette décision :

- que toute embarcation circulant ou stationnant dans le site (sur le territoire de Camon) doit être immatriculée. 

 

- que toute épave (embarcations coulées et abandonnées) fera l'objet d'un enlèvement et d'une mise en fourrière.

 

à propos des circuits touristiques en barque...

Nous rappellerons que notre association n’est, bien entendu, pas opposée à l’exploitation touristique (bien que celle-ci s’exerce dans un domaine majoritairement privé), à condition que celle-ci soit maîtrisée et encadrée par une réglementation (5) qui tienne compte du statut juridique des propriétés, de l’intérêt commun des usagers à maintenir l’écoulement des eaux et donc à veiller à l’entretien des voies d’eau, de la nécessité de préserver un site historique et environnemental que chacun s’accorde à définir comme exceptionnel.

 

Nous pourrions prendre l’exemple de l’association de protection et de sauvegarde du site et de l’environnement (APSSEH), la plus ancienne, implantée à la Maison des Hortillonnages, bld Beauvillé, créée à l’initiative de Nisso Pelosof, amiénois d’adoption qui, rappelons-le, a été à l’initiative du sauvetage du site alors menacé de disparition suite à un projet fou naît au sein d’une de nos administrations ! Les différents présidents qui se sont succédés à la tête de cette association ont bien veillé à ne pas étendre le circuit de visite mis en place et à proposer une prestation honnête (6), en accueillant les touristes (dans une longue barque inspirée de la barque traditionnelle des hortillons) encadrés par des guides rompus à la présentation du site et de son environnement.

On sait, qu’aujourd’hui, les nouveaux dirigeants cherchent à maîtriser le flux des visiteurs. Ils ont mis en place par exemple un service de réservation en ligne qui devrait leur permettre de ne pas dépasser une jauge de visiteurs au-delà de laquelle l’accueil ne pourrait être plus assuré sérieusement, tout en veillant au respect du site.

 

Rappelons par ailleurs que cette association, reconnue d’utilité publique, met à disposition une équipe compétente, dotée d’un équipement spécifique, pour proposer aux propriétaires différents services dont la protection des berges qui s’est révélée efficace.

La généralisation d’une telle protection serait une solution efficace pour limiter l’envasement des rieux en limitant le démantèlement des berges dites « naturelles ».

 

Il nous paraît donc important de bien différencier ce qui relève d’une activité qui concoure, d’une manière ou d’une autre, à l’amélioration du site, à sa conservation, à la sensibilisation des publics et une activité purement commerciale.

 

Pour conclure

Le site des hortillonnages qui a connu très tôt une notoriété nationale pour l’originalité du mode d’exploitation mis en place, la qualité des productions, le courage des hortillons… mérite bien mieux.

L’histoire de ce site est véritablement inscrite dans ce paysage façonné par des générations de tourbiers puis de maraîchers. L’originalité et la pérennité du système d’exploitation des milieux humides, la notoriété très ancienne acquise par une communauté à forte identité, font des hortillonnages un des éléments constitutifs de notre patrimoine historique et culturel régional.

 

Aussi, nous attendons des services de l’Etat qu’ils élaborent une véritable règlementation définissant clairement les conditions de circulation à l’intérieur de nos hortillonnages, en prenant en compte les doléances des premiers intéressés, à savoir les propriétaires fonciers, garants de la préservation du site.

 

Cette réglementation devrait bien distinguer la navigation des propriétaires de parcelles ou leurs locataires (qui sont chez eux et qui se rendent sur leur terrain) et les autres usagers, non propriétaires comme les visiteurs à bord de barques louées ou pris en charge par les prestataires de promenades, ou encore les promeneurs solitaires qui s’aventurent dans l’espace privé…

 

 

Le résultat des réflexions engagées par « SOS Hortillonnages » peut être résumé comme suit :

Point 1 - Toutes les embarcations autorisées circulant à l’intérieur du site devraient être immatriculées

Point 2 -Toute proposition de promenades en barque tarifées en barque à l’intérieur du site, proposée par un prestataire associatif ou privé devrait être, au préalable, soumise à la présentation d’une demande spécifique qui préciserait :

- la motivation du prestataire (activité associative, culturelle ou sportive, ? ou activité commerciale ?),

- leur engagement à déclarer sur l’honneur (7) le nombre de visites et à s’acquitter de la taxe mise en place pour abonder les fonds de l’Association syndicale des Canaux d’Hortillonnages chargée des travaux d’entretien des canaux (indispensables pour maintenir l’écoulement des eaux)

Point 3 - Les prestataires privés s’engageraient à participer, sous une forme ou sur une autre, aux mesures de sauvegarde du site (forfait ou prestations spécifiques ?).

Certes, ces dernières années, une taxe prélevée sur chaque « visiteur » permet d’abonder un fonds qui permet à l’Association syndicale des Canaux d’Hortillonnages (réactivée il y a près de 4 ans, après le retrait des services d’Amiens-Métropole), d’entreprendre chaque année les travaux de curage et de faucardement nécessaires.

Encore faut-il que le prélèvement de cette taxe qui repose jusqu’ici sur la base d’une simple déclaration du prestataire, soit effectivement contrôlé et assuré. Nous ne trouverions pas anormal le fait de solliciter une participation complémentaire pour toutes activités commerciales.

Le montage de conventions pourrait être envisagé. Les demandes présentées par les prestataires pourraient faire l’objet d’un examen lors des assemblées générales de l’ASCH, le moyen d’informer et de recueillir l’avis des propriétaires représentés par les deux membres ayant rejoint le syndic.

Point 4 - Les prestataires autorisés pourraient être destinataires d’une vraie (!) Charte, véritable code de bonne conduite, qui leur rappellerait un certain nombre d’obligations comme les conditions de circulation à l’intérieur du site, la mise en sécurité des passagers (port du gilet de sauvetage), le respect des lieux traversés et des riverains, la limitation de la vitesse des embarcations, etc.

Point 5 - Un balisage spécifique des canaux pourrait être envisagé afin de signaler aux promeneurs « solitaires » les conditions de circulation à l’intérieur des Hortillonnages.

 

_________________________________________________________________________________________________________________   (1) et ce, bien que près de 40% du foncier appartiennent à des collectivités locales ou territoriales. Amiens-Métropole poursuit par exemple en effet sa politique d'acquisitions foncières, préemptant et rachetant régulièrement des parcelles grâce à des fonds publics. 

(2)      La circulation sur les canaux a déjà fait l’objet par le passé de prescriptions. Exemple dans l’arrêté préfectoral en date du 31 juillet 1967 relatif aux limites imposées aux embarcations : vitesse, puissance des moteurs... (pièce inventoriée dans les archives de la Bibliothèque municipale d’Amiens,). Il suffirait de reprendre et de compléter le contenu de cet arrêté en tenant compte des évolutions constatées au niveau de la fréquentation du site.

(3)      Ce qui les amènent à multiplier la pose de panneaux et de barrages interdisant l’accès de « leurs » rieux dans un milieu qui, durant des siècles, était un milieu occupé il est vrai majoritairement par une seule communauté d’usagers, celle des hortillons !

(4)      L’Association Syndicale des Canaux d’Hortillonnages assure l’entretien d’une quarantaine de canaux ; ce qui doit représenter environ 25 % de l’ensemble des voies d’eau (cf. liste retenue dans les statuts de l’association) 

 

A l’exception des voies d’eau domaniales, l’entretien des autres voies d’eau (rieux, fossés) reste à la charge des propriétaires fonciers. Le fait d’être membre (d’office) de l’ASCH ne les dispensent pas de réaliser les travaux nécessaires ; en cas de défaillance, ils peuvent être contraints d’accepter la facturation portant sur les travaux faits d’office...

(5)      La lecture de la réglementation adoptée pour le marais audomarois (St Omer) comme la Charte des marais de Bourges, est pleine d’enseignement.

 

(6)      Nous connaissons plusieurs exemples d’offres de promenades plus ou moins juteuses : de petites barques en PVC où se retrouve une douzaine de personnes, sans gilet de sauvetage et devant se satisfaire d’une présentation de nos hortillonnages des plus fantaisistes. Si notre association plaide pour la préservation du site, le respect des propriétaires, elle plaide également pour le respect des touristes qui mériteraient de recevoir, au cours de leur passage, des informations pertinentes à la hauteur de l’importance du site. 

(7)      Les difficultés pressenties pour assurer le contrôle du nombre de visites déclarées par les prestataires, d’une part, la nécessité de limiter le nombre de visiteurs d’autre part, ne pourraient-elles pas nous amener à étudier la faisabilité d’une billetterie commune (gérée par exemple par l’office du tourisme ?). Cette solution aurait au moins l’avantage de contrôler le nombre de visites et la perception des taxes dues.

 


POUR MEMOIRE : Mobilisation de l'Association "SOS Hortillonnages"

 

Le 27 août 2022 : La mobilisation d'une association...

Une association comme "SOS Hortillonnages" n'a eu de cesse de dénoncer l'absence de réglementation, constatant notamment ces dernières années le développement anarchique - au coeur du site et dans un espace privé - d'offres de promenades en barque payantes organisées sans la moindre autorisation, sans la moindre recommandation ! 

Voir notre page : "SOS Hortillonnages" et suivantes  Lien non activé

 

Communiqué sur la "sur fréquentation" des hortillonnages, incompatible avec la préservation du site sur le long terme... (27 août 2022)



 

Retenons qu'au cours de l'année 2023, les services de la Préfecture de la Somme ont commencé à se saisir du dossier et à engager les premières réflexions sur le sujet.

 

Ci-dessous: Compte-rendu de la réunion du 25 mai 2023 tenue en préfecture, portant sur la police du site des hortillonnages d'Amiens.



Ci-dessous: Note de "SOS Hortillonnages" adressée au Président de l'ASCH en vue de la réunion sur le sujet programmée le 28 juin 2023 ...


Le 25 mai 2023, une réunion est  programmée à la préfecture en vue d'une réglementation portant sur la circulation des différents "usagers" à l'intérieur de nos hortillonnages...

 

Nous suivrons attentivement, avec l'association "SOS Hortillonnages", l'évolution des réflexions engagées sur ce sujet.

Nous avons renouvelé nos observations et propositions auprès des deux membres de "SOS Hortillonnages" élus au sein de la nouvelle gouvernance de l'Association Syndicale des Canaux Hortillonnages (ASCH), et chargés de représenter les propriétaires fonciers.

 

Rappel :

 

Les hortillonnages comme beaucoup de sites patrimoniaux et environnementaux en France sont victimes de leur succès. Près de 200 000 visiteurs ces dernières années (sauf lors de la période « Covid » !) en ne comptant que ceux qui ont opté pour une promenade en barque à l’intérieur du site, plaçant nos hortillonnages parmi les sites les plus visités du département, le second après notre cathédrale.

On peut comprendre l’irritation des propriétaires (et locataires) de petits lopins de terre au cœur du site et tout particulièrement des riverains concernés par les nouveaux circuits et le ballet incessant des barques durant sept mois de l’année.

 

Nous ne sommes pas, bien entendu, opposés au développement du tourisme, dans un espace cependant majoritairement privé, à condition que celui-ci soit maîtrisé et encadré par une réglementation jusqu’ici inexistante.

Nous dénonçons par contre, la multiplication, anarchique, des offres de promenades tarifées proposées par des prestataires associatifs et surtout privés qui relèvent d’activités purement commerciales, trouvant là le moyen d’engranger de substantielles recettes, sans pour cela réinvestir, ne serait-ce qu’une partie de celles-ci, dans les travaux et tout particulièrement l’entretien indispensable des canaux, indispensables pour assurer la sauvegarde de ce milieu que l’on sait sensible.

 

Dans la perspective d'une réglementation (*), il nous paraît important:

a - de bien différencier, concernant les promenades en barque, ce qui relève d’une activité qui concoure, d’une manière ou d’une autre, à l’amélioration du site, à sa conservation, à la sensibilisation des publics (et des propriétaires) et une ACTIVITE PUREMENT COMMERCIALE !.

b - de rechercher à maîtriser le flux de visiteurs (en instaurant par exemple une jauge ?)

c - de soumettre les prestataires offrant les promenades tarifées en barque, à l'obtention d'un agrément (préfectoral ?) sur présentation d’un dossier qui préciserait entre autres leur motivation : activité associative, culturelle ou sportive ?, et un engagement à participer, sous une forme ou sur une autre, aux mesures de sauvegarde du site.

 

Toute proposition de circuit touristique en barque ne pourrait-elle pas être soumis au montage d’une convention. Sauf erreur de notre part, une telle disposition a été prise pour le circuit proposé dans le cadre du « Festival Art et Jardins » (convention qui pourrait recueillir en amont l’assentiment des riverains concernés ?)

 

Ces dernières années, une taxe prélevée sur chaque « visiteur » permet d’abonder un fonds qui permet à l’Association syndicale des Canaux d’Hortillonnages d’entreprendre chaque année les travaux de curage et de faucardement nécessaires. Encore faut-il que le versement de cette taxe (qui repose jusqu’ici sur la base d’une simple déclaration du prestataire) soit effectivement contrôlé et assuré.

Nous ne trouverions pas anormal le fait de solliciter une participation financière complémentaire pour toutes activités commerciales si celles-ci devaient être maintenues !

d - d'exiger que toutes les embarcations, quelles qu’elles soient, circulant à l’intérieur des hortillonnages soient immatriculées.

e - de prévoir la remise aux prestataires ainsi autorisés, d'une vraie (!) charte, véritable code de bonne conduite, qui leur rappellerait un certain nombre d’obligations comme les conditions de circulation à l’intérieur du site, la mise en sécurité des passagers (port du gilet de sauvetage), le respect des lieux traversés et des riverains, la limitation de la vitesse des embarcations et imposant l'adoption d'une propulsion électrique, etc.

 

(*) Les initiateurs d'une telle démarche pourraient s'inspirer utilement de la réglementation adoptée par les gestionnaires des marais de l'audomarois.


Voir notre page : Pour une réglementation    Lien activé

Voir notre page : SOMMAIRE EDITO    Lien activé

 

Cette page a été revue et complétée le 30 avril 2024