FETES ET CEREMONIES

 

Page en cours de rédaction (mars 2025)

 

De rares moments de détente...

 

Les moments de distraction semblent avoir été rares, la chasse exceptée. Peut-être fréquentaient-ils – du moins leurs enfants – les quelques guinguettes disséminées au cœur de nos hortillonnages ? (1) Les auteurs anciens sont discrets sur le sujet.

Nous avons signalé plus haut leur participation aux fêtes patronales. Par ailleurs, plusieurs témoignages nous permettent de signaler leur participation aux fêtes nautiques, comme celle organisée en souvenir de la célèbre chasse aux cygnes (2). On peut rappeler leur contribution lors de l’inauguration du canal d’Angoulême que nous avons déjà évoquée plus haut. On sait également qu’ils avaient leur propre fête des hortillons.

 

M. Bouthors (1852) publie son « Rapport sur les Fêtes qui ont eu lieu à l’occasion de l’inauguration de la statue Du Cange, à Amiens, les 19 et 20 août 1849 » (Amiens, Impr. Duval et Herment, 1852, Bull. S.A.P., 1850-1852, T.4, pp. 81-91).  Les hortillons d’Amiens et de La Neuville ont été médaillés pour leur participation aux fêtes nautiques (p. 87) : « encourager nos compatriotes à reprendre la tradition d’un délaissement qui a été si longtemps celui de nos pères et dont l’origine remonte à une époque fort reculée. La fête nautique en effet rappelle la chasse aux cygnes, cette promenade aux flambeaux que les gondoliers amiénois faisaient tous les ans, le 10è jour d’août, sur les lagunes de la petite Venise de Louis XI… »

 

Au milieu du XIXème, lors des courses nautiques auxquelles participaient par ex. la Société des Canotiers d’Amiens (Violetta) et dont rendait compte régulièrement le bulletin officiel de la navigation de plaisance (« Le Yacht »), nous notons la participation, lors d’intermèdes, « de courses de bateaux de la localité, dits bateaux d’Hortillons », conduit d’abord à la perche et par un seul homme, puis manœuvrés ensuite par quatre hommes et un pilote se servant de palots, sorte de pelles ou pagayes » (Le Yacht du dimanche 4 juillet 1869).

Il n’est pas rare que nos hortillons  soient primés lors de courses, comme en 1869, pour la course de « bateaux d’Hortillons, mesurant plus de 8 mètres, conduit par un seul homme à la gaffe », ou encore la course de bateaux d’Hortillons, mesurant plus de 9 mètres et montés par 5 hommes se servant de palots sans pousser de fond (« Le Yacht » du 20 juin 1869). Les hortillonnes participaient également, comme lors de la course du 7 juillet 1868, une « course de bateaux d’Hortillons mesurant plus de 9 mètres et conduits par une femme poussant de fond, à la perche ».

 BB

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(1)      Nous reviendrons sur ces guinguettes lorsque nous aborderons l’environnement de nos hortillons ;

(2)      Nous traiterons de la chasse aux cygnes dans le chapitre que nous consacrons à l’histoire du site 

(3)  

Illustrations:

Planches 1 à 3: Fête des Hortillons

Planche 4: Fête nautique sur les bords de la Somme


Quelques lieux de détente...

 

L’île aux Fagots

 

Pendant des années la Somme, L’île aux Fagots, unique point d'eau de proximité, a constitué un lieu de baignade privilégié pour les Amiénois. Cela nous ramène avant la démocratisation des piscines municipales, avant même les congés payés. Il existait une école de natation sur ce site dans les hortillonnages, inaugurée en 1840.

Très courue au début du siècle dernier, elle sera fermée dans les années 1960. Une plaque sur le chemin de halage désigne encore son emplacement mais on ne s'y baigne plus guère. Si cette ancienne école de natation témoignage d'un engouement passé pour la baignade fluviale, pourquoi on ne se baigne plus dans la Somme (Théodore Vandezande. Source : http://www.letelescope.info/article/legaliser-les-bains-de-somme/)

L’école de natation : Au lieu-dit "L'île aux fagots", pas très loin du pont Beauvillé, se trouve un centre de pédagogie environnementale ; il a été construit au début des années 80 sur le site d'une ancienne piscine ouverte en 1840 par des négociants.

L'établissement pendant plus d'un siècle le bassin de natation le plus fréquenté d'Amiens. A ciel ouvert il était alimenté par l'eau de la Somme et entouré de cabines en bois. Bien que le confort y fut sommaire, l'ambiance était extraordinaire. C'était plus qu'une école de natation, un espace de loisirs où il était possible de louer des embarcations légères. L'ancienne piscine fait partie de l'histoire d'Amiens et les anciens évoquent encore avec émotion "l'île auf".

Elle ferma dans les années 60 à cause de la mauvaise qualité de l'eau. Les maraîchers entreposaient les fagots qui leur servaient à couvrir leur production afin de la garder au frais jusqu'au marché. http://petitpatrimoinepicard.over-blog.com/article-promenade-sur-le-chemin-de-halage-115559623.html

 

Le centre de pédagogie environnementale sur l'Ile aux Fagots. Il remplace l'ancienne école de natation, qui fut pendant plus d'un siècle l'un des lieux de loisir les plus fréquenté d'Amiens. http://www.france-horizons.com/Picardie/80-Somme/Amiens/fr/tour-hortillonnages.html

 

Illustrations

L'Ile aux Fagots

La piscine et l'Ecole de natation (CP NB


A l'emplacement de l’ancienne Ecole de natation, connue des Amiénois sous le nom "Ile aux fagots », un centre d'initiation à l'environnement a été créé. On y accèdait à partir du chemin de halage.

 

Illustrations:

LES HORTILLONNAGES. Centre d’initiation à l’environnement implanté sur l’île aux Fagots

(Source :  http://www.france-horizons.com/Picardie/80-Somme/Amiens/fr/tour-hortillonnages.html)


Théodore Vandezande, dans un article publié le 15 avril 2014 dans le Télescope d’Amiens, journal indépendant de la Picardie (Légaliser les bains de Somme), nous précise que la baignade dans la Somme est aujourd’hui proscrite.

 

L'île aux fagots : Car pendant des années la Somme, unique point d'eau de proximité, a constitué un lieu de baignade privilégié pour les Amiénois. Cela nous ramène avant la démocratisation des piscines municipales, avant même les congés payés. Il existait une école de natation sur l'île aux fagots dans les hortillonnages, inaugurée en 1840. Très courue au début du siècle dernier, elle sera fermée dans les années 1960. Une plaque sur le chemin de halage désigne encore son emplacement mais on ne s'y baigne plus guère. Si cette ancienne école de natation témoignage d'un engouement passé pour la baignade fluviale, pourquoi ne se baigne-t-on plus dans la Somme de nos jours ?

 

La pratique persiste... : Selon Denis Blot, sociologue ayant travaillé sur la question, la pratique n'a pas disparu. « Des gens le font toujours. Il suffit de longer les berges de la Somme en été pour trouver des jeunes qui se baignent dans la rivière. Il n'est pas rare d'en voir plonger à l'écluse de Saint-Maurice ou à Étouvie par exemple. On se baigne également dans l'Avre, dans la Selle, dans la Noye...». Beaucoup moins de gens se baignent dans la Somme que par le passé, mais le phénomène n'aurait pas complètement disparu. Toutefois, bien que quelques-uns s'y aventurent, la baignade dans la Somme est aujourd'hui interdite.

38 euros maximum : En effet, la baignade dans la Somme est formellement interdite par décisions des maires des communes. Les baigneurs s'exposent donc à d'éventuelles sanctions, les infractions aux arrêtés municipaux étant généralement punies d'une contravention de première classe, soit un montant maximum de 38€. « Ils seront au moins priés de sortir et auront droit à un rappel à la loi et aux dangers que cela implique », précise le commissariat de police municipale. Tout en indiquant que les cas sont extrêmement rares. Mais au fait, pourquoi se baigner dans la Somme est-il interdit par la loi ?

Interdire pour la sécurité : La baignade dans la Somme est interdite pour plusieurs raisons : d'abord, pour une raison de sécurité évidente. Les risques de blessure ou même de noyade sont importants en rivière et la responsabilité pénale revient au maire. Pour les élus, il apparaît alors plus simple d'interdire purement et simplement la baignade par principe de précaution. Toutefois, une solution juridique consiste à indiquer que la baignade n'est pas surveillée, engageant ainsi la seule responsabilité du baigneur.

En plus d'un problème de sécurité donc, la Somme est un canal, une voie de navigation, peu adaptée aux baigneurs. Elle est conçue comme une infrastructure et a perdu son identité de nature. Double impossibilité de la baignade: d'abord par la conception même que nous nous en faisons – car «on ne se baigne pas dans un canal», exprime Denis Blot – et puis, à nouveau par des problèmes de sécurité posés par la navigation, notamment aux abords des écluses (Source : http://www.letelescope.info/article/legaliser-les-bains-de-somme/)

 

 

à suivre

 

 

L’île Robinson

 

L’île Robinson est accessible à pied, à partir du chemin de halage. Bien connue des Amiénois pour sa guinguette. Elle offre un beau point de vue sur l’étang de Clermont, fréquenté par de nombreux volatiles.

 

Illustrations:

Etang de Clermont (Photo B. Bréart)

Au premier plan, presqu’île de Robinson (Photo Jean Dheilly, Visual Drone)

 

L'île aux Tilleuls

 

 

Illustrations:

L'île aux Tilleuls. CP NB

 

Quant à l’île d’Amour, elle aurait été engloutie dans l’étang de Clermont.

 

 

L'auberge du Pré Porus, sur les bords de la Somme...

 

Illustrations

 


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